WaAagh !

- « Wwwééégh !
ouai, bah désolé, je n’é pas une voix de brute comme certains ! J’suis malin et agile, ça compense mon manque eud’ masse… et ces Certains, s’ils me cherchent auront droit à la prononciation de mon nom par mon arc… just’ avant d’voir une pointue de très très près… Just’ avant de fermer les yeux pour rejoindre Mork et Gork ! »

Le gob’ est debout sur une pile de tonneaux nains. Prise de guerre récente, ils donnent l’impression d’une dislocation imminente. Ce tableau fait face à un parterre de peaux-vertes et de mercenaires de la Destruction. Dont aucun ne prête attention au gob’ gesticulant sur les barriques.

- « Ooh ! J’n’ai pas k’sak’a faire ! J’ai mes bouches sur pattes à m’occuper ! Et j’ai un message d’Urfag à transmettre ! »

Seul les elfes noirs et quelques guerriers de chaos se tournent vers lui. Les autres peaux-vertes continuent leurs chamailleries. Sauf un Briz’Gros’oss, Morfor, qui pour en faire taire quelques uns, n’hésite pas à utiliser un snottling trop curieux comme gourdin, accompagné de quelques « la ferme ! ». Mais le résultat n’est pas l’effet escompté : des éclats de rires éclates un peut partout, même chez les Maraudeurs. Et un orcs noir sur qui le snot’ vient d’explosé se retourne contre son agresseur.

- « Skêll » fait l’arc en se détendant, et « Lysssss » la flèche en filant se planté dans l’œil épargné par le crâne du snot’. L’orc noir s’affaisse avant de redonner une impulsion finale à la flèche en collant sa face au sol.
Un sourire sadique se dessine sur les visages des disciples de Khaine. Mais le reste des mercenaires, ainsi que les peaux-verte, restent dissipés.

« Rôôôââârghh ! » quelques uns sursautent et un silence de morts répond au hurlement sauvage poussé par Urfag Brizoss :
- « L’prochain qui l’ouvre, il bouffe mon Kikoup’ ! Le gob qui parle aux squigs à quek’ chose à dire ! Et si les squigs le comprennent, vous pij’rez aussi ! »
Et, se retournant vers le manieur de snotlings il ajoute :
- « Morfor si t’en vois un autre qui bouge ou qui parle, tu le croque ! »

Sur un dernier regard vers l’auditoire enfin calmé, Urfag retourne « négocier », comme un orc, avec les chefs des mercenaires de la Destruction. Laissant Skellys, le chasseur de squig, débiter le message du Boss.

- « Bon, y’a plus rien dans l’coin à broyer ! On a tout vidé eud s’qui y’avait ! Il reste que d’fragile et pas d’quoi garder Gork et Mork avec nous ! C’est trop facile et on se bat mou ! » S’en suis quelques approbations et grognements de l’auditoire. Après une courte pause le chasseur de squigs reprends.
- « Donc l’Boss, Urfag Brizoss, à décidé de lever l’camp ! Les autres clans s’rassemblent pour une WaAagh qu’on n’a pas encore vu ! Il faut qu’on en soit ! Sinon, adieu Mork et Gork, et pas de fêtes pour nous ! Et ça personne ne l’veut ! Ni Urfag, ni les changés, ni les buveurs de sang ! Personne ! On est les Brizoss ! On est les plus balaizzz’ ! On n’va pas les laisser tout faire et attendre que sas’passe, si ? »

L’ampleur de la réponse résonne dans toute la vallée : Un cri poussé à l’unisson, dans plusieurs langues. Les Elfes Noirs font un signe négatif, leurs yeux allumés de haine et de la soiffe du sang. Les adorateurs du Duc, hurlent vers le ciel, leurs prières du Changement et leurs demandes de marcher sur l’Ordre. Tandis que les peaux-vertes font trembler la terre de leurs clameurs rauques.
Sur le visage du gob’, un rictus de satisfaction laisse sa place à la stupeur. Quand, les tonneaux se désintègrent sous le choque acoustique.

Un quart d’heure plus tard, le camp brûle et le Clan part rejoindre la grande armée de la destruction.


La suite, le 18 septembre…